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19/03/2024

JEFFREY D. SACHS
Les USA doivent rendre compte de leur responsabilité dans la pandémie de COVID-19

Jeffrey D. Sachs, Common Dreams, 16/3/2024
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

S’il s’avérait que des recherches financées par le gouvernement des USA seraient à l’origine du COVID-19, cela constituerait certainement le cas le plus important de négligence gouvernementale grave de l’histoire. Les citoyens du monde entier ont droit à la transparence et à des réponses factuelles à des questions vitales.


Le gouvernement usaméricain a financé et soutenu un programme de recherche en laboratoire dangereux qui pourrait avoir abouti à la création et à la diffusion accidentelle en laboratoire du SRAS-CoV-2, le virus à l’origine de la pandémie de Covid-19. À la suite de l’épidémie, le gouvernement usaméricain a menti afin de dissimuler son rôle éventuel. Le gouvernement usaméricain devrait corriger ses mensonges, établir les faits et faire amende honorable auprès du reste du monde.

Un groupe d’intrépides chercheurs de vérité - journalistes, scientifiques, lanceurs d’alerte - a découvert une grande quantité d’informations indiquant l’origine probable du SRAS-CoV-2 en laboratoire. Le travail intrépide de The Intercept et de US Right to Know (USRTK), en particulier de la journaliste d’investigation Emily Kopp à USRTK, a été le plus important.

Sur la base de ce travail d’investigation, la commission de contrôle et de responsabilité de la Chambre des représentants, dirigée par les républicains, mène actuellement une enquête importante dans le cadre d’une sous-commission spéciale sur la pandémie de coronavirus. Au Sénat, c’est le sénateur républicain Rand Paul qui a été le principal défenseur de la transparence, de l’honnêteté et de la raison dans l’enquête sur l’origine du SRAS-Cov-2. 

Les preuves d’une possible création en laboratoire tournent autour d’un programme de recherche pluriannuel mené par les USA et auquel ont participé des scientifiques usaméricains et chinois. Ces recherches ont été conçues par des scientifiques usaméricains, financées principalement par les National Institutes of Health (NIH) et le ministère de la Défense, et administrées par une organisation usaméricaine, l’EcoHealth Alliance (EHA), la plupart des travaux ayant eu lieu à l’Institut de virologie de Wuhan (WIV).

Les USA doivent au reste du monde toute la vérité, et peut-être une ample compensation financière, en fonction de ce que les faits finiront par révéler.


Faucivirus, par Pete Kreiner, Australie

Voici les faits que nous connaissons à ce jour.

Premièrement, les NIH sont devenus le siège de la recherche sur la biodéfense à partir de 2001. En d’autres termes, les NIH sont devenus un organe de recherche des communautés militaires et de renseignement. Le financement de la biodéfense provenant du budget du ministère de la Défense a été attribué à la division du Dr Anthony Fauci, l’Institut national des allergies et des maladies infectieuses (NIAID).

Deuxièmement, le NIAID et la DARPA (Agence pour les projets de recherche avancée de défense) ont soutenu des recherches approfondies sur les agents pathogènes potentiels pour la guerre biologique et la biodéfense, ainsi que pour la conception de vaccins destinés à protéger contre la guerre biologique ou les disséminations accidentelles en laboratoire d’agents pathogènes naturels ou manipulés. Une partie des travaux a été réalisée aux Rocky Mountain Laboratories des NIH, qui ont manipulé et testé des virus à l’aide de leur propre colonie de chauves-souris.

Troisièmement, le NIAID est devenu un soutien financier à grande échelle de la recherche sur les gains de fonction (GoF), c’est-à-dire des expériences de laboratoire conçues pour modifier génétiquement des agents pathogènes afin de les rendre encore plus pathogènes, par exemple des virus plus faciles à transmettre et/ou plus susceptibles de tuer les personnes infectées. Ce type de recherche est intrinsèquement dangereux, à la fois parce qu’il vise à créer des agents pathogènes plus dangereux et parce que ces nouveaux agents pathogènes peuvent s’échapper du laboratoire, soit accidentellement, soit délibérément (par exemple, dans le cadre d’un acte de guerre biologique ou de terrorisme).

Quatrièmement, de nombreux scientifiques usaméricains de premier plan se sont opposés aux recherches du gouvernement fédéral. L’un des principaux opposants au sein du gouvernement était le Dr Robert Redfield, un virologue de l’armée qui allait devenir le directeur des Centers for Disease Control and Prevention (Centres pour le contrôle et la prévention des maladies, CDC) au début de la pandémie. Redfield a soupçonné dès le début que la pandémie résultait de recherches soutenues par les NIH, mais il affirme avoir été mis à l’écart par Fauci

Patrick Chappatte, Le Temps, Suisse

Cinquièmement, en raison des risques très élevés associés à la recherche de GoF, le gouvernement usaméricain a ajouté des réglementations supplémentaires en matière de biosécurité en 2017. Les recherches de GoF devront être menées dans des laboratoires hautement sécurisés, c’est-à-dire de niveau de biosécurité 3 (BSL-3) ou de niveau de biosécurité 4 (BSL-4). Le travail dans une installation de niveau de sécurité biologique 3 ou 4 est plus coûteux et prend plus de temps que le travail dans une installation de niveau de sécurité biologique 2 en raison des contrôles supplémentaires contre la fuite de l’agent pathogène hors de l’installation.

Sixièmement, un groupe de recherche soutenu par les NIH, EcoHealth Alliance (EHA), a proposé de transférer une partie de ses recherches de GoF à l’Institut de virologie de Wuhan (WIV). La proposition, baptisée DEFUSE, était un véritable “livre de recettes” pour la fabrication de virus comme le SARS-CoV-2 en laboratoire. Le plan DEFUSE consistait à étudier plus de 180 souches de Betacoronavirus non signalées auparavant et collectées par le WIV, et à utiliser les techniques de GoF pour rendre ces virus plus dangereux. Plus précisément, le projet proposait d’ajouter des sites de protéase tels que le site de clivage de la furine (FCS) aux virus naturels afin d’améliorer l’infectivité et la transmissibilité du virus.

Septièmement, dans le projet de proposition, le directeur de l’EHA s’est vanté que « la nature BSL2 des travaux sur le SARSr-CoV rend notre système très rentable par rapport à d’autres systèmes de virus de chauve-souris », ce qui a incité le scientifique principal de la proposition de l’EHA à commenter que les scientifiques usaméricains “paniqueraient” s’ils apprenaient que le gouvernement usaméricain soutenait la recherche de GoF à la WIV dans une installation BSL2. 

 Faux dieux, par Tom Stiglich, USA

Huitièmement, le département de la Défense a rejeté la proposition DEFUSE en 2018, alors que le financement du NIAID pour l’EHA couvrait les scientifiques clés du projet DEFUSE. L’EHA disposait donc d’un financement NIH continu pour mener à bien le programme de recherche DEFUSE.

Neuvièmement, lorsque l’épidémie a été constatée pour la première fois à Wuhan fin 2019 et en janvier 2020, les principaux virologues usaméricains associés aux NIH ont estimé que le SARS-CoV-2 avait très probablement émergé de la recherche de GoF, et l’ont déclaré lors d’une conversation téléphonique avec Fauci le 1er février 2020. L’indice le plus frappant pour ces scientifiques était la présence du FCS dans le SRAS-CoV-2, le FCS apparaissant exactement à l’endroit du virus (la jonction S1/S2) qui avait été proposé dans le programme DEFUSE.

Dixièmement, les hauts responsables des NIH, notamment le directeur Francis Collins et le directeur du NIAID, Fauci, ont tenté de dissimuler les recherches de GoF soutenues par les NIH et ont encouragé la publication d’un article scientifique (“The Proximal Origin of SARS-CoV-2”) en mars 2020 déclarant que le virus était d’origine naturelle. Cet article ignorait totalement la proposition DEFUSE.

Onzièmement, certains fonctionnaires usaméricains ont commencé à accuser le WIV d’être à l’origine de la fuite du laboratoire, tout en dissimulant le programme de recherche financé par les NIH et dirigé par l’EHA, qui pourrait avoir conduit à la découverte du virus.

Douzièmement, les faits susmentionnés n’ont été révélés que grâce à des rapports d’enquête intrépides, à des lanceurs d’alerte et à des fuites provenant de l’intérieur du gouvernement usaméricain, y compris la fuite de la proposition DEFUSE. L’inspecteur général du ministère de la Santé et des services sociaux a déterminé en 2023 que les NIH n’avaient pas supervisé de manière adéquate les subventions de l’EHA.

Treizièmement, les enquêteurs ont également réalisé rétrospectivement que des chercheurs des Rocky Mountain Labs, ainsi que des scientifiques clés associés à l’EHA, avaient infecté des chauves-souris frugivores égyptiennes avec des virus similaires à ceux du SRAS dans le cadre d’expériences étroitement liées à celles proposées dans le cadre de DEFUSE.  [v. article SARS-Like Coronavirus WIV1-CoV Does Not Replicate in Egyptian Fruit Bats ( Rousettus aegyptiacus).

Quatorzièmement, le FBI et le ministère de l’Énergie ont indiqué qu’ils estimaient que la fuite en laboratoire du SRAS-CoV-2 était l’explication la plus probable du virus.

Quinzièmement, un lanceur d’alerte interne à la CIA a récemment affirmé que l’équipe de la CIA chargée d’enquêter sur l’épidémie avait conclu que le SRAS-CoV-2 provenait très probablement du laboratoire, mais que de hauts fonctionnaires de la CIA avaient soudoyé l’équipe pour qu’elle fasse état d’une origine naturelle du virus.

La somme des preuves - et l’absence de preuves fiables indiquant une origine naturelle (voir ici et ici) - s’ajoute à la possibilité que les USA aient financé et mis en œuvre un dangereux programme de recherche du gouvernement fédéral qui a conduit à la création du SRAS-CoV-2, puis à une pandémie mondiale. Le biologiste mathématicien Alex Washburne a récemment publié une étude très convaincante qui conclut qu’« au-delà de tout doute raisonnable le SRAS-CoV-2 est sorti d’un laboratoire ». Il note également que les collaborateurs « ont procédé à ce que l’on peut légitimement appeler une campagne de désinformation » pour cacher l’origine en laboratoire. 


 L’apparition du Covid-19 dans un laboratoire financé par les USA constituerait certainement le cas le plus important de négligence grave de la part d’un gouvernement dans l’histoire du monde. En outre, il est fort probable que le gouvernement usaméricain continue à ce jour de financer les travaux dangereux de recherche de GoF dans le cadre de son programme de biodéfense. Les USA doivent au reste du monde toute la vérité, et peut-être une ample compensation financière, en fonction de ce que les faits finiront par révéler.

Nous avons besoin de trois actions urgentes.

La première est une enquête scientifique indépendante dans laquelle tous les laboratoires impliqués dans le programme de recherche sur l’EHA aux USA et en Chine ouvrent entièrement leurs livres et leurs dossiers aux enquêteurs indépendants.
La deuxième est un arrêt mondial de la recherche de GoF jusqu'à ce qu'un organisme scientifique mondial indépendant établisse des règles de base en matière de biosécurité.
La troisième : l’Assemblée générale des Nations unies doit établir une responsabilité juridique et financière rigoureuse pour les gouvernements qui violent les normes de sécurité internationales en menant des activités de recherche dangereuses qui menacent la santé et la sécurité du reste du monde. 


Évaluation annuelle des menaces par la communauté du renseignement des USA
Les menaces qui pèsent sur le Grand Satan : tout ça pour ça ?

Le rapport que nous avons pris un malin plaisir à traduire en français [ce n’est pas du masochisme, il faut souffrir pour entrer dans la tête de l’ennemi], daté du 5 février et rendu public le 11 mars 2024, émane de la crème de la crème de la crème du Beltway, comme on appelle l’ensemble des appareils d’État qui ont leurs sièges à l’intérieur ou à proximité du Capital Beltway (Interstate 495), le boulevard périphérique de Washington : le bureau de Mrs. Avril Haines, cheffe suprême (Director) du Bureau du Renseignement National des USA, une éminente nettoyeuse de casseroles [la “légalisation” des assassinats par drones ordonnés par Obama, le nettoyage du rapport d’enquête d’une commission du Sénat sur les tortures par la CIA, réduit par ses soins de 6 000 à 500 pages, l’impunité des agents de la CIA ayant mis le personnel de cette commission sur écoutes, etc.].

Ce rapport [original ici], destiné au Congrès des USA et au public, est censé évaluer toutes les menaces qui pèsent en 2024 sur les USA et donc le monde [dans la Weltanschauung beltwayesque, c’est la même chose]. Un document de 14 400 mots, écrit dans un jargon bureaucratique malmenant la langue qui fut celle de Shakespeare, Walt Whitman, Mark Twain et Ambrose Bierce, avant de devenir la bouillie déversée non-stop par Fox News et CNN sur une planète qui n’en peut mais. Que penser de ce document ? J’hésite entre deux hypothèses : ou bien c’est juste une grosse louche de roupie de sansonnet pour amuser la galerie, alors que l’État profond garde pour lui ses véritables analyses, ou bien c’est vraiment ce que pense le cerveau collectif de l’Empire, lequel, dans ce cas, a du mal à atteindre le niveau d’un tiktokeur à Bac-3. Et c’est le cas, on est vraiment mal barrés : si l’Empire le plus puissant de la planète, équipé des plus gros moyens de destruction massive de l’histoire humaine, fonde ses décisions sur les élucubrations copiées-collées de peigne-culs semi-analphabètes, dyslexiques et grassement rétribués, nous avons tous intérêt à courir aux abris -si nous en disposons – pour ne pas finir comme les “animaux humains”, nos frères et sœurs de Gaza.

Je vous propose de mettre en regard le rapport en question et une fiche synthétique sur la machine qui l’a produit. Conclusion logique : « Tout ça pour ça ? ».-FG

PS : une remarque sur la traduction : sans chercher à embellir le texte par rapport à l’original et en restant au plus près de ce dernier, nous avons dû néanmoins améliorer certaines expressions pour les rendre compréhensibles aux lecteurs pour lesquels le jargon bureaucratique washingtonien est du chinois.


Le Léviathan de l’“Intelligence*” yankee
Un colosse au cerveau d
argile

Trois chiffres : 18, 100, 1 000 000  

  1.      18 agences et services de renseignement
  2. Un budget de 100 milliards de dollars
  3. 1 petit million d’employés, civils et militaires, féminins à environ 40%, dont environ 700 000 travaillant pour des sous-traitants privés,

1-   18 agences et services de renseignement

 0. Office of the Director of National Intelligence

Service indépendant

1.      Central Intelligence Agency (CIA)

Département de la Défense

2.     Defense Intelligence Agency (DIA)

3.     United States Army Intelligence and Security Command

4.    Air Force Intelligence, Surveillance and Reconnaissance Agency (AF ISR Agency)

5.     Office of Naval Intelligence (ONI)

6.    Marine Corps Intelligence Activity (MCIA)

7.     Space Force Intelligence, Surveillance and Reconnaissance Enterprise de l'United States Space Force

8.    National Geospatial-Intelligence Agency (NGA)

9.    National Reconnaissance Office (NRO)

10.  National Security Agency (NSA)

Département de l'Énergie

11.  Office of Intelligence and Counterintelligence

Département de la Sécurité intérieure

12. Office of Intelligence and Analysis

13. Coast Guard Intelligence (CGI)

Département de la Justice

14.Federal Bureau of Investigation (FBI) : National Security Branch (NSB)

15. Drug Enforcement Administration (DEA) : Office of National Security Intelligence (DEA/NN)

Département d'État

16.Bureau of Intelligence and Research (INR)

Département du Trésor

17. Office of Intelligence and Analysis

2- Un budget de 100 milliards de dollars

2024

·               Programme National de Renseignement (“civil”) : 71,7 milliards de $

·               Programme Militaire de Renseignement : 29,3 milliards de $

2025

·               Programme National de Renseignement : 72,4 milliards de $

·               Programme Militaire de Renseignement : 28,2 milliards de $

18/03/2024

JEFFREY D. SACHS
Cosa potrebbero dover gli USA al mondo per la Covid-19?

Jeffrey D. Sachs, Commondreams, 16/3/2024
Tradotto da Leopoldo Salmaso

L’origine del Covid-19 in un laboratorio finanziato dagli USA costituirebbe certamente il caso più significativo di grave negligenza governativa della storia. I popoli del mondo meritano trasparenza e risposte concrete su questioni vitali

Il governo degli USA ha finanziato e sostenuto un programma di ricerca di laboratorio pericolosa che potrebbe aver portato alla creazione e al rilascio accidentale in laboratorio di SARS-CoV-2, il virus che ha causato la pandemia di Covid-19. Dopo lo scoppio dell’epidemia, il governo statunitense ha mentito per nascondere il suo possibile ruolo. Il governo degli USA dovrebbe correggere le bugie, scoprire i fatti e fare ammenda con il resto del mondo.

Un gruppo di intrepidi cercatori di verità – giornalisti, scienziati, informatori – hanno scoperto una grande quantità di informazioni che indicano la probabile origine in laboratorio della SARS-CoV-2. La cosa più importante è stata l’intrepido lavoro di The Intercept e US Right to Know (USRTK), in particolare della giornalista investigativa Emily Kopp dell’USRTK.

Sulla base di questo lavoro investigativo, la commissione per la supervisione e la responsabilità della Camera a guida repubblicana sta ora conducendo un’importante indagine in una sottocommissione ristretta sulla pandemia di coronavirus. Al Senato, la voce principale in favore della trasparenza, dell’onestà e della ragione nelle indagini sull’origine della SARS-Cov-2 è stata quella del senatore repubblicano Rand Paul.

Le prove di una possibile creazione in laboratorio ruotano attorno a un programma di ricerca pluriennale guidato dagli USA, che ha coinvolto scienziati statunitensi e cinesi. La ricerca fu progettata da scienziati statunitensi, finanziata principalmente dal National Institutes of Health (NIH) e dal Dipartimento della Difesa, e amministrata da un’organizzazione statunitense, la Eco Health Alliance (EHA), con gran parte del lavoro svolto presso il Wuhan Institute of Virology (WIV).

Ecco i fatti che conosciamo ad oggi.

Primo. L’NIH è diventato il centro di ricerca sulla biodifesa a partire dal 2001. In altre parole, l’NIH è diventato un braccio di ricerca delle comunità militari e di intelligence. I finanziamenti per la biodifesa dal bilancio del Dipartimento della Difesa sono andati alla divisione del dottor Anthony Fauci, l’Istituto nazionale per le allergie e le malattie infettive (NIAID).

Secondo. NIAID e DARPA (Agenzia per i progetti di ricerca avanzata di difesa) hanno sostenuto ricerche approfondite su potenziali agenti patogeni per la guerra biologica e la biodifesa e per la progettazione di vaccini per proteggere dalla guerra biologica o dal rilascio accidentale in laboratorio di agenti patogeni naturali o manipolati. Parte del lavoro è stato svolto presso i laboratori Rocky Mountain del NIH, che hanno manipolato e testato i virus utilizzando la colonia di pipistrelli del loro stabulario.

Terzo. Il NIAID è diventato un sostenitore finanziario su larga scala della ricerca Gain of Function (GoF), ovvero esperimenti di laboratorio progettati per alterare geneticamente gli agenti patogeni per renderli ancora più patogeni, come i virus che sono più facili da trasmettere e/o con maggiori probabilità di uccidere gli individui infetti. Questo tipo di ricerca è intrinsecamente pericoloso, sia perché mira a creare agenti patogeni più pericolosi, sia perché questi nuovi agenti patogeni possono fuoriuscire dal laboratorio, accidentalmente o deliberatamente (ad esempio, come atto di guerra biologica o terrorismo).

Quarto. Molti importanti scienziati statunitensi si sono opposti alla ricerca GoF. Uno dei principali oppositori all’interno del governo era il dottor Robert Redfield, un virologo dell’esercito che in seguito sarebbe stato direttore dei Centri per il controllo delle malattie (CDC) all’inizio della pandemia. Redfield sospettava fin dall’inizio che la pandemia fosse il risultato di una ricerca sostenuta dal NIH, ma afferma di essere stato messo da parte da Fauci.

Quinto. A causa dei rischi molto elevati associati alla ricerca GoF, nel 2017 il governo degli USA impose ulteriori norme sulla biosicurezza. La ricerca GoF dovrebbe essere condotta in laboratori altamente sicuri, ovvero al livello di biosicurezza 3 (BSL-3) o al livello di biosicurezza 4 (BSL-4). Il lavoro in una struttura BSL-3 o 4 è più costoso e richiede tempo rispetto al lavoro in una struttura BSL-2 a causa dei controlli aggiuntivi contro la fuga dell'agente patogeno dalla struttura.

 

Sesto. Un gruppo di ricerca sostenuto dal NIH, Eco Health Alliance (EHA), ha proposto di spostare parte della sua ricerca GoF al Wuhan Institute of Virology (WIV). Nel 2017, l’EHA ha presentato una proposta al DARPA per ricerche GoF presso il WIV. La proposta, denominata DEFUSE, era un vero e proprio “libro di ricette” per produrre virus come SARS-CoV-2 in laboratorio. Il piano DEFUSE prevedeva di indagare su più di 180 ceppi di Betacoronavirus precedentemente non segnalati che erano stati raccolti dal WIV e di utilizzare tecniche GoF per rendere questi virus più pericolosi. Nello specifico, il progetto ha proposto di aggiungere siti di proteasi come il sito di scissione della furina (FCS) ai virus naturali per migliorare l'infettività e la trasmissibilità del virus.